Un fouet qui n’a rien de easy

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J’ai vu passer plusieurs articles récemment sur la thématique du « easy fouet », un sujet déjà abordé dans ce weblog. Je vous suggest ici de vous faire un petit résumé de ce que j’ai pu lire d’intéressant.

Mais de quel fouet parle-t-on ?

Discuté dans cet article ou celui-là, il convient tout d’abord de s’interroger sur le kind de fouet dont on parle dans le mouvement. Le « easy fouet », 單鞭 (dān biān), est un terme que l’on retrouve dans le manuel de Qi Jiguang au 16ème siècle. Il semble assez clair que tout utilization ultérieur s’encourage de ce mouvement-là. Ceci dit, il faut se rappeler qu’enseigner à des soldats à se battre à mains nues sur le champ de bataille n’est pas le plus utile, et évidemment, la picture dans le manuel ne reprend aucune arme. Un « bian » désigne aussi une forme de matraque, comme celle utilisée dans la scène de Tigre et Dragon.

scène de tigre et dragon où la matraque est utilisée

Reste le mot « easy » (single, en traduction anglais, comme me semble plus proche du terme unique… alala, ces traductions quand même). Peut-être que la traduction « fouet à une foremost » serait plus pertinente ? Je vous laisse juge, pour ma half, je ne parle pas chinois et je me garderai donc d’avoir un avis définitif sur la query. « Easy », en tout cas, n’apparait toujours comme le pendant de « double » (easy fouet = à une foremost, double fouet = avec les deux mains).

Et donc, un fouet « bian » ça peut être assez varié : du fouet easy de longueur variable à la matraque rigide.

Et les purposes dans tout ça ?

Comme souvent, l’utilization typique dans la forme ne représente pas nécessairement bien l’utility martiale. Et, après tout, ce n’est pas si mal, si l’on considère que la forme est avant tout une méthode d’entraînement qui vise à conditionner le corps, et pas nécessairement à représenter le plus fidèlement attainable des purposes.

Et si on se réfère au manuel de Xu Yusheng nous retrouvons ceci:

Un adversaire utilise sa foremost avant pour avancer et me frapper, je profite de son élan pour tirer son bras vers l’intérieur, le faisant légèrement pencher en avant, puis j’étends ma paume pour frapper sa poitrine avec une énergie de poussée ou une énergie de coupe.

The Taiji Handbook of Xu Yusheng

J’aime bien le fait que cette explication offre déjà au moins deux choices. Il faut, je crois, se garder des explications trop « monolithiques » de la forme et garder à l’esprit qu’il faut toujours s’adapter en fonction des circonstances. Une « utility » ne peut que très rarement s’appliquer telle quelle.

J’aime assez bien aussi l’utility tirée du mouvement Shuai Bian, en lutte chinoise, qui ressemble à s’y méprendre:

Pour en revenir à notre histoire de matraque je vous laisse sur cette vidéo qui vient aussi de reddit (il faut cliquer, pas attainable d’inclure la vidéo directement dans l’article) qui montre bien les différentes interrogations que l’on peut se poser en pratiquant… et encore, tout dépend de remark vous faites le mouvement dans votre forme, certains font les deux bras en même, d’autres l’un après l’autre…